Répartition de Katelyn T. Lambert

Katelyn est probablement l’une des personnes les plus manipulatrices que vous rencontrerez dans toute votre vie. Habituée à avoir tout ce qu’elle veut sans avoir à lever le petit doigt, elle a appris l’art de la délégation dès son plus jeune âge et est prête à tout pour parvenir à ses fins.
Elle est aussi légèrement casse-cou sur les bords, ce qui lui a valu sa magnifique commotion cérébrale à six ans et continue à lui valoir un bon nombre de cicatrices qu’elle camouffle à l’aide de sortilèges lorsqu’elle y pense. Elle se fiche éperdument de ce que vous pouvez bien penser d’elle et ne prendra même pas la peine de vous répondre si vous lui faites une remarque désobligeante. La jolie brune sait ce qu’elle vaut et n’a besoin de personne pour le lui rappeler.
Même si elle a beaucoup de mal à s’attacher de part les ennuis liés à son don qu’elle a eus dans sa première école moldue, lorsqu’elle finit par accorder sa confiance à quelqu’un, c’est pour la vie. Ne vous avisez pas de vous en prendre à ses rares amis, vous risqueriez de le payer très cher. Parlant de choses à ne pas faire: ne l'appelez pas par son deuxième prénom, à moins de faire partie des personnes mentionnées juste au-dessus. Elle le changerait volontiers si elle pouvait, ce nom qu'elle trouve particulièrement laid...
Musicienne dans l’âme, elle passe le plus clair de son temps libre à composer ou à jouer. Elle maîtrise plusieurs instruments tels que la guitare, le piano et la flûte, et possède une très jolie voix.

Même si elle joue beaucoup sur son don et sur sa capacité à prendre l'apparence d'à peu près n'importe qui (ou n’importe quoi, d’ailleurs), Kate est, à la base, une magnifique petite brune. Pas très grande, elle n’est ni trop mince, ni trop grosse. Elle a juste ce qu’il faut de formes là où il faut, et n’hésite pas à en jouer. Ses yeux, d’un éclatant bleu azur, l’empêche de garder la moindre émotion pour elle. Véritable reflet de son âme, ils sont on ne peut plus expressifs. De toute façon, même sans eux, ses cheveux qui changent de couleur selon son humeur la trahissent bien vite. Le teint on ne peut plus pâle, elle ne bronze jamais et se contente de prendre d’atroces coups de soleil dès qu’elle passe plus de cinq minutes au soleil. L’avantage, c’est que ça camouffle assez bien ses cicatrices de façon naturelle, puisque blanc sur blanc… Ce n’est pas toujours très visible.

Katelyn est issue d’une famille de sang-purs qui n’a jamais manqué de rien, ses parents étant tous les deux médecins dans l’un des hôpitaux magiques les plus réputés d’Amérique du Nord. Née quelque part au Québec, elle s’est bien vite retrouvée à Montréal, car les Lambert souhaitaient qu’elle ait la meilleure éducation possible. Malheureusement pour la jeune femme, elle n’a maintenant plus aucun souvenir de ses six premières années, si ce n’est quelques photos. Parents trop absents ou trop insouciants, elle ne saurait dire, mais un accident lui a valu une magnifique commotion cérébrale et une perte totale de mémoire – en plus de quelques cicatrices réparties un peu partout sur le corps.
Rassurés de voir que leur fille était finalement sortie du coma après avoir passé plusieurs semaines inconsciente, le jeune couple décida qu’ils avaient tous les trois bien besoin d’un nouveau départ. Huit interminables heures d’avion plus tard, la petite famille mettait donc les pieds en France pour la première fois. Il leur fallut un sacré bout de temps pour s’intégrer, les mentalités étant tout de même très différentes de l’autre côté de l’Atlantique, mais ils finirent malgré tout par se faire leur place.
Même si Caroline et Luc Lambert ne tardèrent pas à se trouver une nouvelle job, ils s’arrangèrent pour passer le plus de temps possible avec Kate, histoire de ne plus lui laisser l’occasion de se blesser comme elle l’avait fait par le passé. Peut-être légèrement trop choyée, elle n’avait jamais à demander quelque chose plus d’une fois. Il lui suffisait de mentionner une babiole pour qu’elle lui tombe magiquement dans les mains. C’était probablement la façon des Lambert de se faire pardonner pour ne pas avoir été assez prudents dans son enfance.
Toujours est-il que ses premières années à l’école en furent vraiment plus compliquées que nécessaire. Elle qui avait l’habitude que tout lui tombe tout cuit dans les mains ne s’attendait pas à devoir un jour travailler pour parvenir à ses fins. Elle s’y est pourtant faite, lentement mais sûrement, mais la brunette continue encore maintenant à déléguer le plus de tâches possibles à ses camarades en les manipulant pour qu’ils fassent le sale boulot à sa place.
À l’école moldue, la jeune fille dû aussi se forger espèce de carapace qui l’éloigna encore plus des autres élèves puisque ses cheveux changeaient parfois spontanément de couleur et attisaient la curiosité. La seule façon de prévenir ce don qu’elle apprit bien vite être de la métamorphomagie, c’était d’éviter tout sentiment trop puissant. Dur de se faire de véritables amis quand on ne peut pas montrer le moindre signe d’excitation… K., qui savait tout de Beaux-Bâtons puisque ses parents lui en avaient parlé en long, en large et en travers fut donc tout particulièrement heureuse d’enfin recevoir sa lettre d’acceptation à l’académie de magie.

Le jour J est enfin arrivé. Tes achats sont déjà faits depuis un petit bout maintenant, puisque tu voulais éviter d’avoir à attendre au comptoir pendant des heures. Tu enfiles donc la fameuse robe de sorcier obligatoire à l’académie, même si tu n’es pas particulièrement fan du déguisement, et te prépares à quitter tes parents pour une session complète. L’idée de devoir te débrouiller seule ne t’enchante pas des masses, mais tu n’as pas vraiment le choix. De toute façon, t’es quand même assez impatiente de découvrir ce qui t’attend à Beaux-Bâtons et tu ne doutes pas le moins du monde de tes capacités à survivre sans tes géniteurs.

Résignée, tu te mets donc en route, ton téléphone en main, les écouteurs dans les oreilles. Ouais, t’es paradoxale de même : tu méprises les moldus, mais tu leur voles leur technologie quand elle peut t’être utile. Un peu de musique, ça fait passer le temps bien plus vite – et le trajet n’était pas des plus courts. Tu croises quelques-uns de tes camarades en chemin, mais tu n’y prêtes pas plus attention que ça. Ils sont bien trop hystériques à ton goût. Tes parents t’en ont assez raconté sur cette fameuse école pour que tu ne t’ébahisses pas toutes les cinq secondes de tout ce qui se trouve sur ton passage. Ouais, c’est bien beau et tout et tout, mais tu vas être là pour huit ans, t’auras le temps en masse pour profiter du décor.

À l’arrivée des chevaux volants, tu finis toutefois par retirer tes écouteurs et par profiter un peu de la vue. Les hauteurs, t’aimes ça. Et puis, ça veut dire que t’approches de ta destination finale. Comme de fait, tu finis bien vite par pénétrer dans la grande salle. T’attends les retardataires, en omettant pas de piquer deux/trois élèves au passage. Faut bien établir ta réputation dès le départ. La première impression, c’est ce qui fait tout. Et puis, être au centre de l’attention ne t’a jamais vraiment posé de problème. La directrice finit par imposer le silence et par prendre la parole. Comme tu es déjà au courant du système de répartition, tu n’écoutes qu’à moitié, repensant une dernière fois à ce que tu vas faire comme prestation et peaufinant les derniers détails.

Quand vient ton tour, tu fouines un peu dans ta sacoche (ensorcelée pour ne pas avoir de fond, bien évidemment, histoire de ne plus être capable d’y retrouver quoi que ce soit) et en sort ta flûte. Ouais, t’as envie d’être un peu originale. Y’en a probablement beaucoup d’autres qui savent comment manier une guitare. Tu te mets donc à souffler dans l’instrument et joue de tête une mélodie que toute personne ayant déjà eu un minimum de contact avec les moldus devrait connaître : Hallelujah. Le morceau terminé, tu ne touches pas tout de suite l’orbe et décide de d’attraper trois petites balles en forme de smiley dans ton sac. Après avoir lancé un clin d’œil à l’assemblée qui se demande ce que t’es en train de faire, tu commences à jongler – assez pitoyablement, ce n’est vraiment pas ton fort, mais peu importe.

Tout ce que tu veux, c’est mêler un peu tout le monde et rendre le choix des profs et de l’orbe compliqué. T’as déjà prouvé en t’attaquant aux autres que tu n’avais besoin de personne et que tu savais mener les troupes, et là tu viens de leur montrer que tu sais aussi faire preuve d’un certain talent pour la musique, et de capacités assez restreintes mais tout de même présentes pour le sport. Le fait que tu saches exactement à quoi t’attendre démontre aussi d’un certain intérêt pour l’apprentissage, et ta petite mise en scène met en avant ton esprit manipulateur. Bref, tu pourrais faire partie d’absolument toutes les maisons. Bonne chance pour te faire répartir, maintenant. Un léger sourire aux lèvres, tu finis par t’approcher de la fameuse bouboule magique et pose ta main dessus sans hésiter…